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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 13:41

Petite mise à jour des photos de mes consoles en boite avec le rajout de mes consoles Sega Megadrive  !

 

MES CONSOLES EN BOITE

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:34

http://img.over-blog.com/300x209/0/01/53/72/jeux-16-bits/demon-crest-boite-gamopat.jpg

 

 

Plate-forme : Super Nintendo
Editeur : Capcom
Genre : Plates-formes
Sortie : 1994

 

Que se passe-t-il lorsque Capcom décide de prendre une vieille licence, d’y ajouter de nouveaux ingrédients et de secouer tout ça ? On obtient soit Megaman X, soit Demon’s Crest, c’est à dire des chefs d’œuvres !

Demon’s Crest n’est pas issu de nulle part… Non, il est le troisième et dernier volet d’une excellente série de Capcom axée sur les péripéties de Firebrand, la gargouille qui a fait criser de nombreux joueurs dans Ghosts’n Goblins. Pourtant, même s’il se base sur de nombreux éléments des Gargoyle’s Quest, on peut dire que Demon’s Crest se veut unique en son genre.

Le scénario est plutôt développé et nous met tout de suite dans l’ambiance avec une succession de screens bien sombres nous détaillant l’histoire. Le monde des démons, parallèle au monde des humains, possède six pierres (les « crests ») aux pouvoirs immenses, permettant de contrôler les éléments sur les deux royaumes. Seul un démon en récupéra cinq suite à de nombreuses années de guerre civile : Firebrand, le démon rouge. Il ne lui restait plus qu’à combattre un démon-dragon, pour obtenir la dernière. Mais Firebrand fut gravement blessé et Phalanx, un autre adversaire attendant son heure, réussit à le déposséder de ses pierres, et emprisonna notre héros. Sauf qu’il n’a pas dit son dernier mot et va tout faire pour récupérer les crests… Quoi de plus jouissif que d’incarner les forces du mal prêts à régner en maitres sur nous, pauvres humains ?

 

demon-crest-001.png  

 

Dès l’intro, on perçoit très bien que Capcom a soigné l’ambiance de Demon’s Crest, tant par les graphismes que par les musiques. Le jeu commence par un écran start mémorable, où le titre apparaît entre les flammes sur une musique gothique à souhait. J’en ai des frissons rien que d’y penser ! Et la scène d’intro, absolument mythique voit Firebrand s’enfuir de sa prison (et oui, assoiffé de pouvoir, il n’a qu’une envie, se barrer et manger du démon tout cru), poursuivi par un dragon zombie plutôt impressionnant ! Tous les joueurs ayant fait ce jeu ne peuvent oublier ce début !!!

 

  demon-crest-002.png

 

Firebrand part donc plutôt handicapé puisqu’il ne possède alors que ses pouvoirs de base : tirer des boules de feu, grimper aux murs et planer un peu. Au fur et à mesure de la récupération des Crest, Firebrand va pouvoir se transformer en gargouille élémentaire avec des pouvoirs spéciaux comme briser de gros blocs de pierre, voler, se déplacer dans l’eau…

 

  demon-crest-003.png

 

L’ensemble des mondes est accessible dès le début du jeu, ou presque, et laisse ainsi une grande liberté au joueur dans le déroulement du jeu. On peut même combattre Phalanx dès le début, et déclencher ainsi l’une des mauvaises fins (où ironie de l’histoire, le royaume des démons tombe dans l’anarchie, aboutissant à une situation encore pire que sous les ordres de Phalanx). Le level design se rapproche des Castlevania 2D seconde génération, en rendant certaines parties des niveaux accessibles qu’avec certaines crests, donc qu’à certains moments du jeu. Le nombre de niveaux en soit est assez faiblard, mais ils se divisent en réalité en plusieurs sous-niveaux vu ce système…


L’un des atouts de Demon’s Crest est le nombre de boss à combattre ! Chaque niveau et sous-niveau en comporte bien évidemment un, sans compter les mi-boss… Et je dois dire que c’est plutôt appréciable, surtout qu’ils sont plutôt impressionnants et assez coriaces !

  demon-crest-004.png

 

La difficulté notamment du dernier boss et du boss caché est justement démoniaque, c’est le cas de le dire… On ne se retrouve pas du tout face à un boss à la Gradius, et ce challenge est assez motivant ! Ils participent intégralement à l’ambiance extraordinaire de Demon’s Crest… Son atmosphère est l’une des plus lugubres de la Super Nes, voire même au delà, dépassant allègrement celle des Castlevania (série dont je suis pourtant fan) ! Demon’s Crest présente un souci du détail tant au niveau du character design, que des décors avec des arrières plans absolument superbes, remplis de gargouilles, de ruines...

 

  demon-crest-005.png

 

Capcom a su utiliser l’ensemble des possibilités techniques de la Super Nes avec l’utlisation du mode 7 pour les déplacements sur la carte, des effets visuels de distorsion et de transparence pour nous rendre une copie sur le plan graphique parfaite, car il n’y a pas d’autre mot !
Coté animation, là aussi, rien à redire : notre héros saute, s’agrippe et combat à merveille ! Même sa mort où il se décharne complètement bénéficie de tous les talents de Capcom !
Musicalement, là également c’est une note parfaite ! Elles sont suffisamment lugubres et mélancoliques pour nous plonger en immersion totale dans ce royaume des démons, si ce n’était déjà fait avec les graphismes…

Mais, car il y a un mais, Capcom s’est manqué complètement sur la durée de vie du soft… 8 heures suffiront pour l’explorer de fond en comble, car le jeu est relativement abordable sur le plan de la difficulté, même si certains passages où boss vous agaceront (dont le niveau entièrement dans la pénombre où les lampes doivent être maintenues allumées grâce au tir de Firebrand).

Alors, oui, il y a les différents chemins dans les niveaux ; oui, cet épisode est beaucoup plus abordable du point de vue de la difficulté que les épisodes précédents (eux étaient absolument atroces !) ; oui on a droit à un nombre incalculable de fins différentes ; mais cela ne suffit pas à remplir sa durée de vie. Et pour un jeu d’une telle qualité où l’on a qu’une envie, continuer, cette faiblesse devient une faute majeure, limite un carton rouge ! Et rajoutez à cela un système de mot de passe qui peut vous faire perdre vos nerfs si vous ne l’avez pas noté juste avant de déclencher l’une des fins…

Demon’s Crest aurait pu être LE jeu parfait, mais il reste bien trop court à mon goût pour prétendre à ce titre. Cependant, son ambiance absolument géniale et unique, son gameplay, et ses musiques inoubliables méritent le détour ! Et nous ne pouvons que regretter que cette série s’arrête sur ce chef d’œuvre…

 

 

NOTE : 5.5/6

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 21:38

http://i37.servimg.com/u/f37/11/67/72/39/jaquet10.jpg

 

 

Plate-forme : Nes

Editeur : Konami

Année : 1992

Genre : Plates-formes

 

Les jeux vidéos adorent s’inspirer des comics, avec plus ou moins de réussite. Hormis les habituels héros de Marvel, d’autres ont aussi connu leur heure de gloire sur consoles, et c’est le cas de Bucky’O Hare.

Bucky O’Hare, je suis quasi sûre que ce nom ne vous dit pas grand chose… Un jeune fermier irlandais qui se découvre de nouveaux pouvoirs pour sauver le monde ? Loupé ! Non, c’est un méga super lapin vert (?!), sachant fort bien manier le pistolet, et parcourant l’espace intersidéral avec les Animaux Unis pour contrer les velléités de l’Empire Krapo, composé de… crapauds et de vaisseaux en forme de crapauds aussi !

bucky-001.jpg
Dans ce petit monde tranquillement en guerre, le chef des crapauds kidnappe les acolytes de Bucky, les éparpille sur quatre planètes, et c’est au héros de l’espace de les sauver… Voilà pour le scénario, classique, sauf qu’une fois ses amis sauvés, le jeu ne s’arrête pas là…

On pourrait croire à première vue qu’on a droit à un jeu de plates-formes des plus classiques : un bouton pour tirer, un bouton pour sauter. Sauf qu’on peut aussi laisser le bouton de tir appuyé pour utiliser un super pouvoir. Sachant qu’en plus de Bucky, les quatre personnages qu’on libère au cours du jeu deviennent des persos jouables, avec chacun son propre tir et sa propre habilité : Bucky saute plus haut, Deadeye s’accroche aux murs, Blinky peut voler, etc…

La maniabilité est vraiment parfaite, le gameplay s’apprivoise rapidement et on sent que Konami a pensé à plein de petits détails qui changent tout : les tirs traversent les murs (peu réaliste mais c’est tellement jouissif de tirer sur les ennemis bien caché derrière le décor), on peut tirer en l’air ou vers le bas, et même en étant accroupi. De telles possibilités sont plutôt rares sur les consoles 8 bits, et il fallait bien ça pour ce jeu de tir au crapaud !

bucky-002.jpg
Le jeu se divise en cinq niveaux : les quatre planètes du début où il faut libérer nos amis, puis le vaisseau ennemi. On se dit que c’est encore un énième jeu Nes qu’on va torcher en une heure. Et bien, pas du tout ! Chaque monde se divise en sept ou huit actes, et le dernier niveau, d’une difficulté extrême, en rajoute une couche puisqu’il se divise en 4 ou 5 sous-parties, elles-mêmes divisées en actes… Un vrai jeu pour hardcore gamers !

Mais toute la force de Bucky O’Hare réside dans son originalité : on ne s’y ennuie jamais et le jeu nous surprend sans arrêt. Konami a su puiser dans toutes ses ressources pour nous placer dans ce jeu des phases de gameplay bien innovantes et qui ne ressemble en rien au niveau ou à l’acte précédent. On va se retrouver sur des wagons roulant à toute bringue parmi des pics ; au milieu de coulées de lave qui nous poursuivent pour transformer Bucky en lapin à la moutarde ; dans le noir avec comme seule aide des lucioles pour apercevoir les plates-formes ; sur des blocs qui apparaissent et disparaissent, véritable clin d’œil à Megaman ; ou encore aux commandes d’un vaisseau où il faut tirer sur tout ce qui bouge tout en évitant de s’empaler contre les murs…

bucky-03.jpg
Bref, Bucky O’Hare n’est pas seulement un jeu de plates-formes simple et ennuyeux, non, c’est un jeu complet, avec un scrolling dans tous les sens, qui vous surprendra du début à la fin !

Si seulement il n’y avait que le gameplay… Mais ce jeu a toutes les qualités ! La réalisation technique est superbe. Normal pour un jeu de 1992 me direz-vous, mais certaines prouesses sont à souligner, notamment la vitesse de défilement pendant les parties de shoot’em up et celle sur le wagon, sans aucun ralentissement ou clignotement. Ce jeu pourrait donner une leçon à certains opus 16 bits !

bucky-04.jpg
Graphiquement, c’est du tout bon également. Les planètes ont bien leur univers propres, offrant ainsi une diversité de décors au jeu, ce qui est plutôt rare sur la Nes, même si on peut se dire que les couleurs sont un peu sombres (normal, c’est de la Nes, seule la Master System peut offrir des couleurs éclatantes – trolling inside). Un soin particulier a été fait sur les animations, que ce soit celles de l’eau, de la lave, ou celles des sprites. Tout est utilisé, même l’arrière plan, puisqu’on se retrouve dans un niveau attaqué par des pierres jetées de volcans situés derrière nous. Et les musiques… Tip top aussi ! La bande son fait bien ressortir le coté comics, et elle reste dans la tête une fois la console éteinte, ce qui est bon signe !

bucky-05.jpg
Enfin, la difficulté en rebutera peut-être certains, avec quelques passages ardus, mais on peut dire qu’elle est bien dosée, car cela ne se corse vraiment que dans le dernier monde. Heureusement les passwords sont là, les continues infinis aussi, et à chaque vie perdue ou game over, on recommence au début du tableau. Les boss sont plutôt difficiles, même si en soi la technique une fois trouvée paraît simple, mais c’est un travail de longue haleine que de les exterminer. Et là aussi, on a droit à des boss originaux, peu répétitifs, et on remarquera bien évidemment le clin d’oeil à R-Type avec le boss-vaisseau-niveau.

Bref, je dois avouer que ce jeu fut pour moi une très bonne surprise, je ne m’attendais pas à découvrir une telle bombe sous ce nom bizarre, et ce jeu méconnu mérite d’être testé et apprécié à sa juste valeur !!!

NOTE : 6/6

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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 13:12

 

http://i67.servimg.com/u/f67/11/67/72/39/jaquet10.jpg

 

Plate-forme : Amstrad CPC

Année : 1987

Genre : indéfinissable

Editeur :  Ere Informatique

 

L’époque micro, une époque formidable où les éditeurs foisonnaient d’idées farfelues en tout genre. L’innovation était omniprésente… On se retrouvait avec des jeux indéfinissables, et Pacific fait partie de ceux là.

Que tous ceux qui aiment l’action, les jeux qui déchirent sa mère passent leur chemin… Car Pacific n’est vraiment pas fait pour eux. Patience, calme (et volupté) seront les maîtres mots pour ceux qui souhaitent en venir à bout !

Dans ce jeu, on incarne un scaphandrier, prêt à affronter les abysses de l’océan… Réveillez donc le commandant Cousteau qui sommeille en vous, quittez votre Calypso et plongez dans le grand bain ! Je viens de vous résumer en une ou deux phrases le pitch du jeu, car on n’en sait pas plus. On ne sait pas ce qu’on va chercher, ni pourquoi ; on cherche, un point c’est tout ! Bien évidemment, une sacrée surprise vous attend dans les profondeurs de l’océan, mais, ça, vous ne le savez pas encore !

pacific-amstrad-01.gif
Quand faut y aller, faut y aller…

Dès le début, le joueur a le choix entre incarner une femme ou incarner un homme. On peut penser que cela n’a pas d’importance, mais cela change la fin du jeu… La première image consiste à voir plonger notre scaphandrier et l’aventure commencer. Et on descend, on descend, on descend… et on descend !

Notre perso a bien évidemment une jauge d’oxygène (ce serait trop facile sinon) qui se vide lorsqu’on marche sur le sol ou que l’on s’agite. Il faut donc limiter au maximum ses déplacements, et c’est donc pour cela qu’au début, on se laisse tomber généralement à pic pour ne rien consommer. Des bouteilles sont disséminées un peu partout, afin de recharger les batteries de notre Cousteau en herbe.

pacific-amstrad-02.png
Et les Shadocks pompaient pompaient

On a aussi à disposition un radar (symbolisé par un sextant perdu au milieu des algues, sorti d’on ne sait où) qui nous indique notre position, et les différentes profondeurs à traverser pour atteindre notre but.

Les seules phases d’actions véritables du jeu sont les exterminations des poissons. Ceux-ci sont nos ennemis, et il faut donc soit les éviter, soit les tuer par balle, sachant que nous en avons un nombre limité, rechargeables uniquement dans des espèces de bunkers qui sont remplis de bonus. Et que se passe-t-il si on loupe son tir ? On perd une vie, sur les trois du départ…

Plus on descend, plus les poissons sont nombreux, mais aussi les rochers, les mines et la flore à éviter et contourner. Certains peuvent bloquer le passage et obliger à changer de chemin pour descendre. Mais c’est pas tout, on doit souvent faire des détours à cause des paliers, marqués par des barrières horizontales à faire péter à l’aide de barils de poudre, qu’on peut traîner derrière soi.

pacific-amstrad-03.gif
Je vais tout faire péteeeeeeeeeeeeeeeeeer !

Qu’est ce qui fait donc la force de ce jeu ? Une seule chose, aller plus loin, toujours plus loin, pour peut-être un jour atteindre ce fameux but ultime… La curiosité est un bien vilain défaut !

On peut dire aussi que les graphismes sont plutôt jolis pour l’époque. Le jeu offre peu de variété dans les décors, mais cela ne lasse pas car le travail fait sur les coraux, les algues et les petites bulles d’oxygène est à souligner. Les créateurs se targuent même d’offrir 32 000 tableaux différents. Hum, on va pas s’amuser à les compter et plutôt les croire sur parole !

pacific amstrad 04
« C’est encore loin le fond ? » « Tais toi et coule ! »

Mais s’ils se sont foulés sur les décors, ce n’est pas vraiment le cas des musiques, car c’est bien simple, il n’y en a pas mis à part celle de l’écran titre. Non, à la place, nous avons l’honneur d’écouter le silence… Mis à part les bruitages de la barre d’oxygène qui diminue et des balles tirées… Pas grand chose à se mettre sous la dent !

Enfin, ce jeu est long, très long, et il est rendu très difficile par le manque d’oxygène, de munitions et surtout son aspect aléatoire. Car lorsqu’on change de tableau, et que l’on souhaite revenir dans le précédent, et bien mauvaise surprise, ce n’est plus le même !!! Chaque partie est donc unique ! Je sens de la déception chez les férus des cartes dessinées sur le bloc-notes à coté de soi, comme pour les jeux à la Dungeon Master !

Mais cela ne doit en rien gâcher le plaisir et la sérénité qui se dégage de ce jeu très silencieux. L’immersion (c’est le cas de le dire) est totale pour un gameplay simplissime au possible mais addictif.

NOTE : 4/6

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 15:22


Genre : A-RPG
Plate-forme : Megadrive
Editeur : Sega
Développeur : Ancient
Année de sortie : 1995

 
C’est bien connu, dans le combat des 16 bits, c’est la Super Nintendo qui emporte la bataille des RPG, la Megadrive étant peu fournie en la matière. Voici donc l’occasion avec La Légende de Thor d’explorer ce coté obscur des RPG sortis sur la déesse noire de Sega.

La Légende de Thor, un titre fort évocateur : un jeu basé sur la mythologie nordique, avec de grandes prairies glacées, des Vikings beaux et forts… Et bien que nenni, nous avons ici un titre qui n’a absolument rien à voir avec son contenu. Allez comprendre pourquoi son nom anglophone Beyond Oasis a été transformé ainsi… Car lui au moins ne permettait aucune tromperie sur la marchandise : un cadre désertique, proche d’Ali Baba, plutôt original à l’époque pour un RPG.

Coté scénario, un RPG est censé être une histoire en béton, à rebondissements. Ici, c’est plutôt un château de sable qui ne tient pas longtemps… Lors de temps lointains, une bataille fit rage entre deux sorciers détenteurs de deux bracelets, l’un en or, l’autre en argent. Aucun ne survécut, et des années après, le bracelet en or fut découvert, par hasard (vous remarquerez que le hasard fait souvent bien les choses dans les scénarios de JV), notre héros, le prince Ali. Et d’un coup, le bracelet lui parle (si si, les concepteurs ont bien fumé) et lui annonce qu’il faut retrouver le bracelet en argent et éliminer son détenteur… Et pour mener à bien ce combat, Ali va d’abord devoir trouver les quatre esprits bienfaiteurs et serviteurs du bracelet en or. Et puis… voilà ! A part un ultime rebondissement à la toute fin du jeu, rien de bien croustillant à se mettre sous la dent.

Efreet, l’esprit du feu, un allié de poids !

Mais ce n’est pas le scénario qui fait la force de ce jeu, c’est son gameplay. Chaque bouton est assigné à une action (A la magie, B les combats, C les sauts), ce qui permet de le prendre en main rapidement et naturellement.

Mais La légende de Thor est atypique : en plus du fait d’avoir les combats en temps réel et non au tour par tour, ce qui est courant pour les A-RPG, Ali n’attaque pas les ennemis de façon mollassonne… Oh non, il castagne, il saute, se dégage et enchaîne les coups avec une animation sans faille, comme un perso tout droit issu de Street of Rage ! On a donc dans nos mains un vrai combattant, qui peut faire des enchaînements et des coups spéciaux selon la combinaison faite sur la manette : appui prolongé, appui rapide, deux fois rapide, ou associé avec le pad directionnel. Un vrai plaisir donc, tout cela agrémenté de bruitages parfaits pour l’occasion.


Tiens, prends ça dans tes dents !

Pour combattre, différents types d’armes pourront être récupérés en plus du poignard, l’arme principale : des épées, des arbalètes, des bombes, des grenades… Ces armes sont souvent limitées en munitions, mais plusieurs passages secrets du jeu permettront d’en récupérer en illimitées.

Et oui, Prince Ali, oui c’est bien lui, Ali A Baboua, doit être armé jusqu’aux dents pour réaliser sa quête, qui consiste tout d’abord à trouver les quatre esprits obéissants au bracelet d’or. Cela fera évidemment l’objet de quatre donjons à parcourir, chacun se débloquant suivant l’aptitude récupérée juste avant : l’eau, le feu, l’ombre et la terre. Car nos génies sont bel et bien là pour aider notre Prince, chacun avec ses propres capacités, au nombre de trois, plus ou moins offensives. Mais ils se fatiguent vite les pauvres, et leur barre d’énergie se vide au fil du temps et de l’utilisation de leur magie. Mais tout l’art de la gestion des esprits repose sur le moment où les invoquer, car ils ne peuvent l’être qu’en pointant le bracelet sur certains éléments : de l’eau, une torche, une glace ou une plante. Il faut donc appeler le bon esprit au bon moment et suffisamment tard pour le garder jusqu’à l’endroit où sa capacité sera obligatoire…


Alors, le feu ou la glace ?

Que serait un RPG sans inventaire ? Un RPG trop facile… Les principaux items que l’on peut trouver, outre les armes, sont des aliments, pour se régénérer mais aussi pour la barre de vie de nos esprits. Et la gestion de l’inventaire s’arrête là : pas d’armure, de robe à frou frou, de gants en soie, de ceintures noires de karaté ou de chaussettes rouges et jaunes à petits pois… Dans La Légende de Thor, c’est simple et efficace, pas de magasins, les objets se trouvent dans des coffres ou en tuant des ennemis, même si l’inventaire semblant parfois trop petit, des choix devront se faire…

Voilà pour la structure du jeu… Graphiquement, on ne peut rien lui reprocher, le jeu est beau, très coloré, un peu dans les tons pastels, en un mot : splendide ! On sent qu’un véritable effort a été fait de ce coté. Et les boss ne sont pas en reste avec des sprites vraiment énormes, prenant presque toute la taille de l’écran !


En voilà un, un gros tonton !

Le jeu n’est d’ailleurs pas seulement beau, mais aussi très bien animé. Les effets de lumière sur les étendues d’eau, du vent dans les plantes, les gestes de notre héros et des ennemis sont très bien rendus, un bon point aussi de ce coté là ! En revanche, les musiques ne sont pas transcendantes, un peu léger pour un RPG, même si les bruitages viennent relever la note de la partie son.

Question durée de vie, c’est un peu léger là aussi… Quand certains concurrents affichent 40h au compteur, La Légende de Thor n’en propose que 15… en tenant compte des quêtes annexes ! Celles-ci se concentrent surtout sur la récupération des armes infinies (notamment la grotte aux 100 niveaux assez dure) et la collecte des joyaux renforçant les capacités de chaque esprit, soit 60 au total. Et cette durée de vie faiblarde est accentuée par la linéarité du jeu et sa grande facilité.

Et au rayon des défauts du jeu, la liste ne s’arrête pas là. Beaucoup dénigreront la maniabilité et la précision. J’entends déjà certains dire « Normal, c’est à cause de la manette MD pourrie »… C’est vrai que les sauts se font au millimètre, et certaines phases de plates-formes en rendent certains chauves tellement ils s’arrachent les cheveux…


Le passage secret le plus difficile du jeu, bon courage !!!

Heureusement, il n’y en a pas beaucoup. Mais c’est un peu la même histoire pour les coups portés aux ennemis. Le placement est primordial dans ce jeu, parfois jusqu’à la prise de tête… Enfin, il n’y a pas vraiment une gestion de la diagonale, et en plus, on doit faire arrêter notre perso pour changer sa direction de course.

C’est vrai qu’en finissant sur tous ces points négatifs, je risque de ne pas donner envie d’essayer ce jeu. Pourtant, il faut reconnaître que La Légende de Thor est un must have de la Megadrive et qu’il est quand même très plaisant à jouer et à regarder. Tous ces défauts cités auparavant n’arrivent pas à gâcher le plaisir du gameplay, ils empêchent juste la Légende de Thor d’être effectivement une légende !

Au final, les fans de RPG avec de longs donjons et des scénarios tordus peuvent passer leur chemin… Mais ceux qui aiment l’action, tabasser les ennemis, être dépaysés par les graphismes, et qui veulent passer un bon moment sans se tordre les neurones, ce jeu est pour vous !


NOTE : 5/6
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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 15:57

Daniel Bienvenu, plutôt connu dans le milieu homebrew sous le pseudo "NewColeco" est l’un des développeurs les plus actifs sur la Roll’s des consoles rétros : la Colecovision. Il a accepté une interview, pour faire partager sa passion du développement et de la Coleco !



Elodiebo : Bonsoir, on va commencer peut-être par une présentation en quelques mots ? Comment as-tu commencé dans les jeux vidéos ?
Daniel Bienvenu : Je me suis lancé en informatique dès l'âge de 9 ans, grâce à mon premier contact avec un Commodore Vic-20 dans un camping en Ontario. Puis à Noël, j'ai eu un Commodore Vic-20, et mon grand frère a eu une console ColecoVision. C'est de là qu'a commencé mon intérêt pour cette console

Dans un camping, c'est plutôt original ça !!
Le Vic-20 appartenait au fils du propriétaire du camping. L'ordinateur était branché dans la pièce avec les bornes d'arcade et un distributeur de cola… si ma mémoire est bonne ! C’est là que j'ai tapé mes premières lignes en BASIC. Et mon frère lui jouait à Wizard of Wor et Kung Fu Master.

C'est sympa ça comme découverte du jeu vidéo ! Du coup, c'est bizarre que tu te sois mis à programmer plus pour Coleco que pour Vic 20, qui est vraiment ton premier souvenir du JV. Je pensais que la Coleco était ta première console…
Dans ma tête, l'ordinateur allait me permettre d'atteindre mon but : faire des jeux pour la Colecovision... et je n'avais pas tort.
Mon frère n'hésitait pas à se servir de mon ordinateur, et il récupérait des jeux de ses amis. Certains de ces jeux étaient écrit en BASIC, un langage que je commençais à utiliser.

Du coup, le fait de programmer maintenant pour la Colecovision, c'est plus un choix technique ou un coup de coeur ?
Au contraire, programmer ColecoVision c'est un coup de coeur. Car j'y voyais là une machine incroyable permettant l'arcade à la maison et c'était à ma portée.
Après le Vic-20, il y a eu le Commodore 64. Des heures de programmation et de jeux. Oui des jeux superbes, mais aussi l'expérimentation d'un nouveau concept : « les sprites ». Les jeux que mon frère amenait à la maison pour Vic-20 et Commodore 64 ont été pour moi de nombreuses opportunité d'acquérir une base pour concevoir mes propres jeux.
Et c'est avec Internet que ma quête Colecovision a vraiment décollé car personne n'avait de réponse à mes questions et les ordinateurs Commodore ne me suffisaient plus.

En fait tu es déjà en train de répondre à ma question suivante : tu as en fait appris à programmer sur le tas, en tâtonnant, tout seul ?
J'ai appris seul en premier, puis en posant des questions à d'autres programmeurs amateurs pendant mon adolescence. J'ai lu aussi beaucoup sur le sujet, dont Introduction à la micro informatique, de Judy Tatchell et Bill Bennett et Nouveaux jeux d'ordinateurs en BASIC, David H. Ahl, dont je sais il existe une version électronique sur Internet. Mais les jeunes programmeurs en herbe des années 80 doivent connaître ça.



Quels sont les points positifs et négatifs de la Coleco du point de vue d'un développeur ?
Si je regarde la console avec les yeux de l'époque, cette console avait exactement ce qu'il fallait pour être attirante pour les programmeurs... sauf la limite de 1K de RAM, alors que même le Vic-20 en avait plus ! Et le NMI (non maskable Interrupt) qui est la cause première de glitches (bugs).
La résolution de 256x192 pixels, les 32 sprites à l'écran, la palette de 15 couleurs (la 16e, la numéro zéro, étant transparente), et 32K d'espace ROM pour le jeu lui-même, avec 16K de mémoire vidéo... les possibilités sont énormes si on se donne la peine d'essayer.
Et il y a un autre point plutôt négatif... ça va me revenir !

T'es pas obligé de trouver un point négatif ;-)
Si, aucun défilement horizontal ou vertical matériel (no hardware scrolling) : il faut le coder, il faut que ce soit software, et cela peut causer des problèmes, selon le mode graphique et selon les couleurs et les détails. Au mieux, certains jeux doivent faire des défilements de 8 pixels par 8 pixels, soit la taille d'un caractère à l'écran.

Pour tes jeux, quelles sont tes inspirations ? Tes références ?
Mes inspirations ont été principalement ce que je voyais... ça pouvait être un autre jeu existant dont Breakout ou même Donkey Kong, mais aussi un carrelage sur le sol d'un magasin à rayons. Bref, n'importe quoi qui attirait mon attention car différent de ce que je connaissais déjà… Mes inspirations en tant que programmeur ou concepteur de jeux, je n'en ai pas vraiment... Je faisais tout par moi-même et n'avais pas d'idéal.

Là, va falloir que tu m'expliques le coup du carrelage !!!
Et bien, certains jeux de type puzzle sous forme de tuiles qu’on connait aujourd'hui, même si les graphique ne sont pas toujours des carrés, comme Tetris, Bejeweled, etc... et bien je voyais dans les carrelages ce genre de jeux où il fallait associer, sauter d'un à l'autre ou même des dessins en très gros pixels d'un vaisseau ou autre.
Je ne sais pas si c'est clair, mais des fois les carrelages sont en plusieurs couleurs, et disposés d'une certaine façon, et ça me donnait des idées.

Par exemple, j'aime beaucoup Jeepers Creepers. Comment en es-tu arrivé à développer un tel jeu ?
Une association de deux idées en fait.
Du temps du Commodore 64 et 128, il y avait des revues avec des codes de jeux pour ces machines. L'un de ces jeux, auquel je n'ai jamais joué, montrait des monstres sortant derrière des pierres tombales dans un cimetière et je ne sais pas quel était le but de ce jeu, mais les graphiques me plaisaient.
D'autre part, l'idée de se défouler à tuer des monstres dans un rush d'adrénaline, alors que les jeux du genre "à donner des frissons" étaient de plus en plus populaires. La fête d'Halloween arrivait et j'ai codé le jeu en associant ces deux idées.

C'est marrant de savoir comment peuvent naître de tels jeux... Pour moi, il est l'un de tes jeux les plus réussis. Mais pour toi, de quel jeu es-tu le plus fier ?
Ah, la question piège !!!
Miss Space Fury a été toute une expérience car c'était une commande pour un spécial 10e anniversaire et j'ai gagné le prix du homebrew sur console de l'année 2001 par DigitalPress... les mêmes pour qui j'avais fait le jeu. Miss Space Fury m'a coûté bien des tracas car je n'avais aucun moyen de le tester en vrai et c'est dans ces conditions et avec l'aide d'un seul véritable testeur sur la vraie console que j'ai pu régler le glitch visuel qui risquait de compromette la sortie du jeu.



Mais est-ce le jeu dont je suis le plus fier ? Je ne peux pas dire car le concept du jeu ne venait pas de moi, les tableaux ne sont pas de moi et la programmation a été un enfer vers la fin pour régler les bugs et détails de dernière minute. Mais je suis fier d'y être parvenu.
Mon jeu fétiche c'est Dacman car c'est mon premier jeu sorti sur cartouche, grâce à John Dondzila. Il découle du mélange d'un clone de Pacman pour vic-20 et du nom que je donnais à mon clone de Pacman sur vic-20 et commodore 64 (Danman).
Pour ce qui est de la conception de A à Z, de l'idée à la publication, Jeepers Creepers est certainement le jeu dont je suis le plus fier. Même si quelques personnes croient qu'il n'est pas fini... Il est fini, il suggère juste une possible suite avec "the end?", voilà tout…

Cela en fait donc 3 au lieu d'un... Dur de choisir hein ?
D'ailleurs, tu as développé combien de jeux (si tu arrives à savoir) ? Et combien de jeux ont été publiés ?
J'ai programmé dans ma vie plus d'une centaine de jeux, c'est sûr. Si je me limite à ColecoVision, il y a Breakout, Dacman, Breakout 2, Nim, Bustin-Out 1-2-3, Happy Halloween (beta de Jeepers Creepers), Miss Space Fury, Amazing Snake (co-programmé avec Serge-Eric Tremblay), 421 (co-programmé avec Mathieu Proulx), Gamepack#1, Bejeweled, CVDrum (aidé au débogage seulement), Double Breakout (devenu plus tard Deflektor Kollection), Reversi, Maze Mania (support à la programmation), Spectar (basé sur ma version prototype nommé Spectank), Gamepack #2, Minigames Collection #1,… et sûrement d'autres que j'ai oublié !!!
Si on exclut ceux dont je n'ai pas été le seul programmeur, il en reste environ une douzaine. Mais Gamepack#1 et Gamepack#2, ainsi que les Minigames, contiennent à eux seuls environ une trentaine de jeux…

Tu dis "si je me limite à ColecoVision" : tu as programmé pour quelles autres consoles ?
Sur console, j'ai aussi Carotte, un mini jeu porté de la Colecovision à la Nintendo DS avec le Devkitpro que j'ai téléchargé et 24 heures plus tard j'avais porté Carotte sur DS. Mais le jeu n'a pas été publié en véritable cartouche bien sûr.
Sinon, sur ordinateur, là le nombre grimpe en flèche !

Il y a d'autres consoles pour lesquelles tu aimerais programmer ?
Oh oui, j'aimerais tenter la Megadrive…
Peut-être aussi un jeu 2D pour la Wii, si quelqu'un d’assez gentil pouvait me fournir une console, car aucun émulateur n’existe pour tester nos créations.
Il y a aussi la Dreamcast. J'en ai déjà fait des démarches pour développer un jeu Dreamcast. Mais ça n'a rien donné de concret, il me manquait un moyen de transmettre entre l'ordinateur et la console. Alors, je n'ai pas cherché à programmer…

Ton prochain projet est donc prévu sur Coleco ou sur un autre support ?
Je pense ColecoVision pour encore deux ans, cette année et l'année prochaine. Je vais aussi faire un retour avec le devkitpro une fois que mon nouveau kit de programmation ColecoVision sera complété.

Penses-tu que la relève est là ? Cherches-tu à l’encadrer, à l’aider ?
Si tu parles de programmeurs actifs qui veulent faire des jeux Colecovision, et bien il y en a trois fois plus maintenant que quand j'ai commencé.
J'ai commencé à programmer Colecovision à cause d'Internet, même si la solution informatique que j'y cherchais n'y était pas... au début. Puis, grâce à Marcel de Kogel, j'ai pu non seulement coder mes premiers jeux, mais développer de nouveaux jeux. Au fil du temps, mes jeux ont connu une propagation fulgurante, au point que certains m'ont carrément avoué programmer ColecoVision après avoir vu mes jeux.

Cela ne m'étonnes pas !!! C'est vrai que tes jeux donnent envie de programmer !
Certaines personnes ont eu ce désir de programmer pour une console des années 70-80s, mais n'ont jamais osé. Il leur fallait un exemple. Par exemple, une personne a carrément hésité entre deux consoles avant de se décider à programmer des jeux ColecoVision. En voyant la documentation et mes outils, plusieurs ont finalement essayés, certains ont publié leurs jeux en cartouche par la suite, d'autres pas.
421 et Amazing Snake sont deux exemples de jeux qui existent grâce à mon support par messenger et par mail…

Tu leur donnes quel conseil aux personnes qui veulent se lancer dans la programmation ?
D'arrêter de se demander s'ils devraient essayer, de carrément essayer ! Et de ne pas se gêner pour poser des questions et participer à des forums de discussions comme ce qu'offre dev-fr.org. Ça prend quelques minutes avec mon kit de programmation pour créer une ROM qui affiche un écran bitmap et pas besoin d'avoir des milliers d'heures de programmation d'expérience pour y arriver, comme il en faudrait si la personne voulait faire la même chose mais en assembleur.



Maintenant, on va parler de la Colecovision en général, pas seulement en tant que développeur... Quel est ton jeu préféré sur cette console ?
Mon préféré parmi ceux auxquels j'ai joué dans les premières années : Donkey Kong. Ce jeu m'a donné le goût pour cette console. Une chance pour moi qu'elle venait avec la console.
Maintenant que je connais la majorité des jeux commerciaux pour cette console, le choix est difficile. Je trouve Quest for Tire original et très amusant : je ne peux m'empêcher de pencher la tête en même temps que le personnage à l'écran

Et sinon, quel jeu selon toi exploite au mieux la console ?
J'allais dire Spy Hunter. La musique est réussie, les effets aussi, un jeu bien développé, mais est-ce qu'il exploite au mieux la console ? Je ne peux le dire…
La console a la faculté d'étendre ses capacités en y ajoutant un module d'expansion ou en utilisant un contrôleur différent, dont le volant. Alors il devient difficile de savoir si un jeu exploite au mieux cette console…

On va reformuler la question différemment alors : est ce que la console a eu le temps d'être correctement exploitée (du fait surtout de la faible taille en ko de ses cartouches) ?
Ah là... la réponse est non ! Nous n'avons connu que la première vague de jeux pour cette console. La seconde vague s'annonçait petit à petit, quelques exemples sont sortis mais uniquement sur l'ordinateur Coleco Adam, dont Dragon's Lair. Le Super Game Module qui devait exister au lieu de l'ordinateur promettait non seulement des jeux plus gros, plus élaborés, mais aussi plus de mémoire et des sauvegardes. C'est l'ordinateur Coleco Adam qui a eut droit à certains de ces jeux, mais tous n’ont pas existés comme prévu.
Et pour la grosseur des jeux en cartouche, les gens aujourd'hui ont trouvé des solutions. Une cartouche à 128K, ça peut se faire…

Justement, pour rebondir sur l'Adam, que penses-tu des choix marketing et stratégiques de CBS à l'époque ?
Selon ce que j'ai compris, les experts annonçaient le déclin des consoles au profit des ordinateurs personnels... Ils n'avaient pas complètement tort. Alors, pour rester dans le marché, offrir un ordinateur, capable de jouer aussi aux jeux de la console (donc rétro-compatible) était une bonne idée. Malheureusement, ils n'ont pas respecté leur délai… Et les gens sur le projet ont été poussés à fond sur la conception de l'ordinateur et des logiciels. Finalement, retard après retard, ils ont dû sortir un produit non terminé au risque de ruiner tout leur effort… et c'est ce qui s'est passé.
Des bugs, des logiciels non disponibles, une compétition féroce, l'ordinateur n'a pas eu la chance qu'il méritait au départ. Le nom Coleco a été entaché et la confiance a été perdue.
S'ils avaient continué avec le module "Super Game", peut-être qu'ils aurait pu continuer un an de plus et ainsi offrir Dragon's Lair à des milliers d'utilisateurs de cette console.
Bref, ils en voulaient peut-être un peu trop. "ColecoVision, the only system you will ever need" comme un commercial disait…



Allez, pour finir, les dernières questions sur les jeux vidéos en général ! A part la Coleco, quelle autre console (ou ordinateur) t’a frappé ?
Parmi les consoles que j'ai connu bien sûr, c'est la Dreamcast ! 4 ports manette, des jeux aux graphismes et aux sons incroyables, toute une expérience. Et de voir des jeux originalement conçus pour la Dreamcast se retrouver sur XBOX par exemple, ça m'a fait sourire…

D'ailleurs que penses-tu de l’évolution des jeux vidéos actuelle ?
Allez, on va les prendre un par un.
La Nintendo Wii... J’y ai joué une fois et j’ai détesté. Viser les ennemis avec ce contrôleur, quand on sait qu'une main tendue n'est jamais parfaitement stable... Pour moi c'était "je n'achèterai pas cette console !" alors que les gens autour de moi allaient attendre des heures pour peut-être en obtenir une.
Les PlayStation 1-2-3... La trilogie avec plus ou moins de rétro-compatibilté. J'ai adoré certains jeux, moins aimé d'autres, mais je n'ai jamais pensé m'acheter la PS3 non plus.
XBOX et XBOX 360... j'ai joué sur XBOX et j’ai pas tellement aimé la manette... Les jeux et les possibilités, j'aime bien. Le XBOX live semble une bien belle chose. Mais le problème des 3 leds rouges pour la 360, qui arrive bien trop souvent, c'est loin de m'inciter à me procurer cette console... Mais tous sont d'accord pour dire que le SAV fonctionnait super. On dirait que la XBOX 360 a hérité de la malédiction du Coleco Adam, m'enfin…
En fait je connais surtout les jeux vidéo actuels pour ordinateur…

Plutôt collectionneur ou joueur ?
Collectionneur définitivement !!! Je veux les jeux, y jouer de temps en temps, mais pas y passer du temps…

Et tu collectionnes surtout sur quoi ? Une console ou un type de jeu en particulier ? Ta collection a-t-elle un thème ?
A part Colecovision, j'avais commencé une collection Master System, j'ai arrêté et tout vendu. J'ai commencé une collection Intellivision, j'ai arrêté et vendu une partie. J'ai commencé une collection Atari 2600, j'ai pratiquement arrêté, mais j'ai encore la collection.
On va dire plutôt 70s-80s-90s... et ce qui n’est pas commun. Même si pour ça, l’Atari 2600 ets l’exception qui confirme la règle…

"J'avais commencé une collection Master System, j'ai arrêté et tout vendu." Oh, c'est ma console fétiche ! C'est sacrilège de revendre ça !!!
On va finir sur une grande question qui fait débat : Atari ou Amiga ?
J'ai déjà voulu avoir un Commodore Amiga, mais je suis resté avec Commodore 64. Atari, ça dépend de quoi on parle, Atari ST, je n'ai pas connu, mais j'aurais bien aimé, donc je vais dire Atari ST. C’est une drôle de question !!!

Elle fait encore débat sur des forums !
Commodore Amiga j'ai vu ce que c'était, j'ai même essayé une fois ou deux chez un ami. Pour l’Atari ST, je n'ai essayé que quelques fois, mais j'ai trouvé ça super ! D’ailleurs, ST, ce ne sont pas les initiales d'un gars qui vient de chez Commodore justement ?
(NDLR : ce sont les initiales de Samuel Tramiel, le fils de Jack Tramiel, président d’Atari à l’époque du ST(1984), mais fondateur de Commodore Amiga en 1954)

Je te remercie beaucoup pour cet entretien, j'ai appris beaucoup de choses…
N’hésitez pas à découvrir le travail de Daniel Bienvenu sur son blog, sa chaîne youtube et ses futures réalisations

Et pour vous donner un aperçu de ses jeux, rien de mieux qu’une petite vidéo de Jeepers Creepers :



et une petite vidéo montrant la réalisation des cartouches :



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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 11:32


Plate forme :
Intellivision
Genre : shoot
Editeur : Mattel

Année de sortie : 1981


A l’époque, Space Invaders et Asteroids étaient une véritable folie… Il fallait absolument que chaque console et chaque ordinateur ait son propre jeu de tir spatial. Parmi eux, on trouve Astrosmash, LE jeu incontournable de l’Intellivision, LE jeu qu’il fallait absolument posséder à l’époque.

Astrosmash est un jeu très simple mais ô combien addictif ! Il nous place aux commandes d’un tank ou d’un vaisseau chargé d’éliminer tout ce qui susceptible de tomber sur Terre. Cette fois-ci, on ne combat pas d’affreux aliens immondissimes protégés par leurs vaisseaux, non, on combat une pluie de météores, d’astéroïdes, des missiles et autres… Oui, c’est nettement moins drôle et j’avoue qu’il faut une sacrée imagination pour identifier les masses informes que l’on voit à l’écran comme des astéroïdes!

Le but est donc d’éliminer tout objet extra-terrestre avant qu’il ne touche le sol. Tout impact de pierre ne fait pas perdre une vie, il retire « seulement » des points au score. Mais si le jeu s’arrêtait à cela, ce serait trop facile et infini… Un seul tir ne suffit pas à les éliminer : chaque astéroïde se divise en deux sous l’impact du tir (et oui, c’est bien un clone d’Asteroids…), et il faut donc à tout pris désintégrer ces fragments. Mais ce n’est pas tout… Des OVNI qui tirent à tout va et des pierres blanches (me demandez pas ce que c’est (des missiles ?), je n’ai pas pu deviner…) peuvent quant à eux vous liquider votre canon et vous faire perdre une vie !


Tous aux abris, des masses informes terrifiantes graphiquement envahissent la Terre !

Et le repompage d’Asteroids n’aurait pas été complet si on ne pouvait pas faire de saut dans l’hyperespace en cas d’urgence, pour se retrouver à un autre moment du jeu ! Bien déroutant lorsqu’on ne connaît pas du tout ce système…

Évidemment, plus on avance, plus les ennemis descendent vite de l’écran, et plus ils sont nombreux. Astrosmash demande donc une grande dextérité et une bonne concentration. Cependant, il reste accessible aux débutants car il s’adapte au niveau du joueur, en devenant plus facile au fur et à mesure que l’on perd des vies. On s’en aperçoit notamment lorsqu’on est replacé plus en arrière à chaque vie perdue. Cela permet de rendre le soft plutôt abordable (voire beaucoup trop facile !!!), et de faire des parties plutôt longues. En clair, ne vous attendez pas à faire tourner la manette rapidement !


Niveau graphismes, nous sommes sur Intellivision, donc cela reste plus que minimaliste ! Les masses sont plutôt informes et peu colorées… La seule fantaisie est le changement de couleur du ciel suivant les paliers atteints. Ouaouh ! Pas de musique non plus, mais des effets sonores qui accompagnent l’apparition des Ovnis et des missiles blancs. Donc très sommaire mais utile ! Heureusement, le gameplay est plutôt sympa, très addictif et on a vraiment du mal à décoller de l’écran…


Astrosmash est donc un must sur Intellivision, qui fait passer de bons moments malgré ses graphismes informes. Il est la preuve par A+B que la qualité graphique ne fait pas tout !


NOTE : 5/6
 

- Astrosmash a été adapté sur 2600 sous le nom d’Astroblast

- Il fait partie de la collection Space Action Network, les boites bleues de l’Intellivision, regroupant tous le jeux « spatiaux » : Space Battle, Space Armada, Space Hawk et Star Strike

- Une version « sex » du jeu existe, sous le nom de Space Cunt (les grands émotifs sont priés de s’abstenir)
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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 11:26

Support : Nes
Genre : Plates-Formes
Editeur : Capcom
Année : 1992

Gargoyle’s Quest est une série du jeu vidéo aujourd’hui laissée à l’abandon, mais qui était plutôt prometteuse. Après un premier épisode sur Gameboy, Capcom relança ce petit héros sur la Nes en 1992.

Le personnage de Gargoyle’s Quest vous dit forcément quelque chose ! Mais si, regardez bien ! Je pense que plusieurs d’entre nous ont souvent râlé devant cette gargouille, l’un des ennemis de Ghosts’n Goblins. Mais maintenant, dans Gargoyle’s Quest, l’ennemi n°1 est devenu le héros de ces dames…

On dirige donc Firebrand, habitant du Royaume des Démons, qui s’entraîne dur pour éliminer les hommes de la Terre. Mais son village est attaqué par Breager, qui n’a qu’une envie, asservir tous les démons via une lumière noire qui fait disparaître chaque créature maléfique. Il veut accomplir son rêve le plus inavouable : devenir le méchant des méchants ! Les différents chefs des villages vont donc solliciter l’aide de Firebrand pour venir à bout de ce coté obscur de la force… déjà obscure !

Ku Ku Ku ? Mais qu’est ce que tu me racontes là ?

Ce jeu fait suite à un premier épisode sorti sur Gameboy en 1990, en reprenant entièrement son mode de jeu : un mix entre plates-formes et RPG, sans être un A-RPG, car ces deux phases alternent en permanence au cours du jeu.

La phase RPG consiste à se balader gaiement (euh, non, en fronçant des sourcils et en faisant peur, car nous sommes une gargouille, ne l’oublions pas) sur une carte ou dans des villages. On peut y questionner la population, sauvegarder sa partie, acheter des objets ou gagner un peu d’argent en faisant des combats…


« Quand on arrive en ville… Tout le monde change de trottoir ! »

La phase plates-formes, qui fait tout le charme du jeu, est basée sur un gameplay difficile mais intéressant. Notre gargouille internationale peut cracher du feu pour éliminer ses ennemis, s’agripper aux murs mais aussi voler dans les airs. Sauf, qu’au début, Firebrand fait presque peine à voir, en crachouillant à peine quelques flammes et en volant même pas 5 secondes !!! C’est un peu juste pour le héros de ces anti-héros ! Tout l’art de ce jeu sera donc de prendre correctement son élan, bien réaliser son saut et gérer son vol pour atterrir sur la bonne plate-forme au bon moment.


« Il est liiiiiiiiibre Firebrand, il y en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler… »

Mais heureusement, certains items seront là pour vous aider à sauter plus haut, voler plus longtemps et obtenir de nouvelles armes. Ce leveling permet ainsi d’atteindre de nouvelles zones, de nouveaux villages,… mais aussi d’affronter de nouveaux ennemis maléfiques, car Firebrand va obtenir un boomerang, apprendre à créer des plates-formes, et s’accrocher aux pics.


Je sens une légère crampe à mon orteil gauche là

Sincèrement, le jeu est bien fait car à aucun moment on ne le trouve répétitif ou ennuyeux. Les niveaux se ressemblent un peu dans leur coté sombre et obscur, mais ils sont bien conçus. Et point à relever, le scrolling part dans tous les sens, on se retrouve parfois en train de jouer de la droite vers la gauche, ce qui est plutôt rarissime dans un jeu de cette époque.

Son gameplay reste accrocheur (c’est le cas de le dire !), même si beaucoup le trouveront très (voire trop) difficile. Car il faut avoir les nerfs bien solides pour résister aux phases de plates-formes diaboliques, tout millimètre compte.


Attention à la chute…

Coté réalisation, les animations sont réussies, avec très peu de clignotements. Mais on est en droit d’espérer un peu mieux d’un tel jeu, car les graphismes des niveaux sont sympas, mais sans plus. La version Gameboy était grandiose pour l’exploitation des performances de la portable de Nintendo, celle-ci laisse un peu le joueur sur sa faim. Notamment pour les boss, extrêmement difficiles mais nettement moins impressionnants quant à la taille de leur sprite.


Même si t’es laid, tu crois que tu me fais peur ?

Heureusement, la difficulté du soft est contre-balancée par un système de password, sinon, cela serait un véritable défi que de finir ce jeu d’une traite !
Enfin, les musiques sont top, tout à fait dans l’ambiance gothique que l’on attend, un vrai point fort du jeu !

Gargoyle’s Quest II est donc l’un des tous meilleurs jeux de la 8 bits de Nintendo : un gameplay efficace, des musiques accrocheuses, mais d’une difficulté diabolique !


NOTE : 5,5/6

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 11:36

Support : PS1 (import uniquement)
Genre : RPG
Editeur : Squaresoft
Année : 1998


Square est LA firme culte pour les fans de RPG, plus que prolifique en la matière. Certains ne la connaissent qu’à travers sa série ultra connue des Final Fantasy, mais d’autres petites perles se cachent sous le nom de Squaresoft…

C’est vrai que Brave Fencer Musashi est relativement peu connu parmi les innombrables RPG. Mais ce A-RPG révèle pas mal de bonnes surprises !

Brave Fencer Musashi nous embarque dans un monde imaginaire, le royaume d’Allucaneet, dont le roi et la reine partent en vacances (quelle idée aussi !) C’est donc leur fille, la Princesse Fillet, une bien belle peste, qui est en charge de la quiétude du royaume et de son château… Bien entendu, les ennemis jurés de Thirstquencher profitent de cette aubaine pour envahir Allucaneet, emprisonner ses habitants et y semer la terreur. Fillet décide alors de faire appel au légendaire guerrier à la bravoure sans faille, j’ai nommé Brave Fencer Musashi, qui se révèle être un petit gaillard haut comme 3 pommes !

C’est le regard qui tue !

Musashi va devoir retrouver l’épée Lumina avant les forces de Thirstquencher, notamment en récupérant 5 sceaux (feu, ciel, vent, terre et eau) pour pénétrer dans le dernier donjon. Quête plutôt classique et redondante des A-RPG !

Notre mini samouraï devra donc accomplir de nombreuses missions, déjouer certains complots, tout en libérant des personnes enfermées dans des « binchos », des prisons de glace. Square a ainsi bien réussi son enchaînement des chapitres car on a droit à des phases de gameplay bien pensées. Hormis les phases combats/exploration/discussion classiques, on a droit à des séquences de plates-formes ou encore de « courses à obstacles » sur un radeau ou dans un wagon. Nous avons donc à faire avec un véritable A-RPG, à la Secret of Mana, bien rythmé, sans pauses dans les combats, avec un héros qui peut interagir avec le décor, les personnages et les ennemis.

La pyramide, un véritable traquenard…

La particularité de notre héros est sa capacité à absorber les pouvoirs de son adversaire, c’est le « get in ». C’est un élément essentiel pour progresser dans l’aventure, puisque qu’il faut avoir le bon pouvoir au bon moment.

Le temps est également partie prenante du jeu, puisque les jours et les nuits passent et influencent son déroulement. Et même Musashi y est soumis, car Monsieur le grand guerrier se fatigue vite ! Pour qu’il soit en pleine possession de ses moyens, il faut régulièrement aller le faire dormir dans une auberge, ou directement par terre, sur le sol. Et c’est quasi obligatoire car si on le laisse se fatiguer, il marche alors à deux à l’heure et attaque encore plus lentement !

Il est 5h, Allucaneet s’éveille…

Certains ennemis ou personnages ne sortent qu’une fois la nuit tombée (c’est le cas des Minkus, des petits animaux à capturer) ; la nourriture que transporte le Musashi pour se régénérer se dégrade voir se périme avec le temps, et certaines missions doivent s’accomplir en un temps déterminé…

Le souci du détail porté par l’équipe de Square ne s’arrête pas là. Un seul aliment ne se périme pas : le fromage ! Lui, et on voit le souci du réalisme, se bonifie avec le temps, il devient de plus en plus puissant au fur et à mesure qu’il moisit (mmmh, il doit sentir bien fort le Musashi en transportant des fromages bien murs !). Autre détail, dans la salle où l’on peut parler avec les personnes sauvées, la musique change au fur et à mesure de la libération des musiciens.

Square a en effet porté une attention particulière aux musiques et aux voix. Car notre héros parle, fait rarissime chez Square, qui préfère souvent les laisser muets. Certains personnages ont même des accents étrangers, comme le méchant du jeu, le Fuhrer Flatski, avec des airs allemands, ou encore Kojiro, qui parle un anglais japonisé…

Le pouvoir du ciel sera bientôt sien...

Coté graphismes, le jeu est entièrement en 3D. Les couleurs sont jolies, les mondes plutôt bien faits, mais on doit reconnaître que c’est une 3D plutôt moche, à la Final Fantasy VII. Les personnages ressemblent plutôt à des polygones qu’à des humains, et en plus, ils sont en SD, avec une tête énorme par rapport au reste du corps. Le jeu est donc entièrement en 3D, mais elle n’est pas exploitée entièrement puisque la caméra se fige dans les donjons, il est alors impossible de la faire pivoter, ce qui est un peu gênant lors de certaines phases de plates-formes.

Heureusement, le gameplay vient relever le niveau ! Plein de petites quêtes annexes sont là pour satisfaire le joueur, et c’est un A-RPG qui ne se prend pas au sérieux, plein d’humour ! Même les boss sont parfois délirants, comme celui qu’il faut battre à une partie de Dance Dance Revolution…

Relevez le défi : Dance or Die

Squaresoft a même pensé aux fans du blister en offrant la possibilité de collectionner dans le jeu les figurines des ennemis et boss battus. Et le joueur a le choix de laisser oui ou non ces jouets sous blister ! L’histoire ne dit pas si on peut les revendre plus chers ou non…

Enfin, si vous êtes pressé, ce jeu est pour vous, car il est plutôt court pour un RPG, il faut compter une quinzaine d’heures environ…

Au final, on a droit à un A-RPG sympathique, où le gameplay dépasse largement les autres critères qui pouvaient le désavantager !


NOTE : 5/6


NB : Ce jeu n’étant pas sorti en Europe, je vous conseille donc la version US plutôt que la japonaise pour comprendre l’histoire et les quêtes à réaliser.
Une suite est sorti sur PS2, Musashi : Samurai Legend en 2005.
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 19:57
http://i87.servimg.com/u/f87/11/67/72/39/stampe10.jpg
Editeur
: Activision

Année de sortie : 1981
Support : Intellivision (version testée), Atari 2600

Le rêve américain est à vous ! Avec Stampède, vous voilà dans la peau d’un cow boy prêt à tout… pour garder son troupeau !

Stampede est l’un des jeux d’Activision les plus méconnus. Vous incarnez un cow-boy sur son cheval, équipé d’un lasso, qui ne doit laisser s’échapper aucun veau de son troupeau. Mega trippant, non, comme scénario ?! C’est sur qu’énoncé comme cela, le jeu n’est pas très sexy. Mais Stampede est le type même de jeu bien addictif et prenant !

On se retrouve sur un écran à scrolling horizontal, de la gauche vers la droite, avec la possibilité de se déplacer uniquement sur un axe vertical, à l’extrême gauche de l’écran. Devant nous se baladent de façon guillerette des veaux, qu’il faut tous capturer au lasso. Evidemment, la marge d’erreur est minime, puisqu’au départ, on ne peut laisser passer derrière le cheval que deux animaux, au troisième, c’est game over. C’est un peu l’équivalent de vies, sachant qu’on en récupère une tous les 1000 points. 

Les veaux à capturer sont de quatre couleurs différentes, symbolisant quatre vitesses : les bruns sont les plus rapides, ils courent presque aussi vite que notre cheval, les jaunes ont une cadence moyenne, les blancs sont les plus lents et les noirs sont à l’arrêt, mais ce sont eux qui valent le plus de points (100pts). Les plus difficiles à gérer sont donc les blancs et les noirs, qu’il ne faut pas laisser passer…

http://i87.servimg.com/u/f87/11/67/72/39/sans_t10.png
Et parfois, comme pour rendre le jeu plus réaliste, un squelette apparaît au beau milieu de l’écran, comme sorti de nulle part, et il faut l’éviter à tout prix pour ne pas se le prendre de plein fouet et ralentir le cheval.

Cela a l’air plutôt facile, mais le jeu s’accélère au fil du temps, et la gestion des troupeaux devient de plus en plus difficile… Il faut choisir entre capturer au lasso ou continuer à faire courir les troupeaux devant soi pour gagner du temps et s’organiser. Et tout cela au rythme du galop, le seul bruitage du jeu. A noter également que la jouabilité est parfaite, faisant même oublier les manettes nullissimes de l’Intellivision !!! Un vrai exploit !

Le but du jeu étant de faire du scoring, on peut choisir entre 4 modes de jeu : vitesse lente ou rapide, et animaux en troupeaux ou dispersés à l’écran. Activision récompensait même tous ceux qui envoyaient une photo de leur écran avec les 3000pts dépassés…
Je vais porter réclamation d’ailleurs, car j’ai moi-même atteint ces 3000pts hier !!!

http://i87.servimg.com/u/f87/11/67/72/39/stampe12.jpg
Stampede est un très bon jeu Activision, qui vous fera passer de bonnes heures devant votre écran. On a qu’une envie, jouer, rejouer, en se disant « Allez, une dernière »…


NOTE : 5/6

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